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LA MEMOIRE COLLECTIVE

“On ne parle tant de mémoire que parce qu’il n’y en a plus”, écrit l’historien Pierre Nora dans son ouvrage Lieux de mémoire.

 

En effet, il semble qu’il n’y ait jamais eu tant de demandes d’histoires particulières qu’en ces temps d’incertitudes et de rupture que nous vivons aujourd’hui : histoire de régions, de villes et de villages, histoire de métiers, d’usines, de techniques de productions, etc. La demande d’histoire recouvre plutôt un besoin de mémoire crée par les enjeux du présent, et c’est en fonction de ces enjeux que la mémoire se fait sélective, choisit d’oublier certains faits, d’en magnifier d’autres ou de déformer ou de taire tel ou tel souvenir des réalités passées. Mais dans tous les cas, l’histoire est un moyen de trouver dans le passé des repères pour le présent et le futur.

 

C'est elle qui permet l'existence d'une identité individuelle et collective. Fondée sur la mémoire collective, elle n'est cependant pas une réalité donnée une fois pour toutes. Elle suppose la réactivation du souvenir, consciente ou inconsciente d'ailleurs, et implique par conséquent l'existence de narrateurs lesquels réinterpretent cette histoire commune.

La mémoire collective peut se transmettre de plusieurs manières et surtout, peut s'effectuer soit de manière informelle - interactions entre individus, lecture de documents concernant le quartier - soit de façon formelle, c'est-à-dire provoquée par certaines personnes, des associations ou encore des institutions. Autrefois appropriée et transmise naturellement grâce aux échanges oraux, les individus ont en outre au fil des siècles pu se transmettre bien des connaissances, des évènements, des souvenirs grâce à l'écrit.

Néanmoins, aujourd'hui, la mémoire collective est susceptible de ne plus être aussi bien transmise aux générations futures. En cause, la désolidarisation des familles, le manque de communication direct entre les individus, et d'une manière générale l'individualisme croissant de nos sociétés modernes.Toutes ces raisons expliquent pourquoi il est parfois nécessaire de faire intervenir une personne extérieure.

 

 

 

Sauvegarder et transmettre la mémoire collective, c'est en même temps :

  •     Valoriser les atouts des territoires (patrimoine, histoire locale, métiers, etc)

  •     Permettre l'expression individuelle et collective

  •     Créer du lien social, tant intergénérationnel qu'interculturel

  •     Favoriser le sentiment d'appartenance à un territoire, la création d'une identité collective

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